Le changement ne peut se faire que si l’athérosclérose (aussi appelée artériosclérose) devient plus largement connue de tous les Belges. La maladie doit être placée en tête des priorités en matière de santé, en renforçant le dialogue, l’éducation et la sensibilisation autour de celle-ci. En effet, bien qu’il n’y ait pas de symptômes d’athérosclérose visibles, nous pouvons prendre conscience des facteurs de risque sous-jacents et agir.

L’excès de cholestérol est l’une des principales causes de maladies cardiovasculaires, dont l’athérosclérose. Néanmoins, une étude récente13 montre que, pour le Belge moyen, un taux de cholestérol trop élevé n’est souvent pas une raison de paniquer ou de changer de comportement. En effet, la majorité des Belges (85 %) ayant un taux de cholestérol trop élevé déclarent ne pas le remarquer. En outre, d’entre eux (53 %) n’ont pas, ou peu, modifié leurs habitudes de vie au quotidien.

Un changement est crucial car près de 40 % de la population adulte mondiale est actuellement exposée au risque de calcification artérielle. Si nous ne nous attaquons pas au problème maintenant, une pandémie majeure d’athérosclérose se produira d’ici 20 à 30 ans.

Cette pandémie silencieuse aurait non seulement un impact majeur sur la santé des Belges, mais augmenterait aussi considérablement les coûts globaux pour la société belge.

Infographic maladies cardiovasculaires

La réduction du risque de crise cardiaque et d’AVC nécessite des stratégies de prévention contre l’athérosclérose efficaces, basées sur l’éducation du public et la participation des patients. Les pouvoirs publics, les médecins généralistes, les pharmacies et les spécialistes peuvent jouer un rôle de premier plan en mettant des informations fiables à disposition des citoyens par le biais de campagnes ciblées.

Il est essentiel de sensibiliser le public sur le fait que la calcification des artères est un tueur silencieux et qu’il est urgent de s’attaquer à la maladie le plus tôt possible. L’impact des maladies cardiovasculaires reste sous-estimé : la moitié des Belges sous-estime le nombre de personnes qui en meurent chaque année1.

Cette indifférence se répercute sur l’attitude à l’égard des symptômes alarmants et des mesures préventives, au détriment d’un diagnostic et d’un traitement opportuns. Pourtant, les résultats d’une prévention ne seront visibles que d’ici 10 à 20 ans. Cela permettra également de lutter contre de nombreuses autres maladies, étant donné que les facteurs de risque d’athérosclérose sont souvent essentiels à la santé en général.

Une bonne connaissance des dangers liés à une maladie cardiovasculaire est donc une condition préalable importante pour intervenir à temps et prévenir une aggravation des symptômes qui y sont liés. En d’autres termes, la sensibilisation devrait également entraîner un changement de mentalité, afin que les patients utilisent les médicaments à des fins préventives plutôt que curatives, lorsqu’un incident est déjà survenu. Cette approche est d’une part bénéfique pour les patients, mais permet également de limiter les coûts pour la société.

 

La sensibilisation ne suffit pas. Les cardiologues, endocrinologues, neurologues, chirurgiens vasculaires, néphrologues et représentants de première ligne de notre pays réclament un Plan national de lutte contre les maladies cardiovasculaires, à l’instar du Plan Cancer lancé en 2008.

Ce plan devrait rassembler tous les efforts, tant préventifs que curatifs, de tous les prestataires de soins de santé de notre pays afin qu’un plan d’action ciblé puisse être mis en œuvre. Il devrait inclure les spécialistes, les médecins généralistes, les acteurs et structures de première ligne ainsi que les gouvernements.

En impliquant tous les acteurs pertinents et en élaborant un plan d’action basé sur les dernières connaissances scientifiques, la qualité de la prévention, du traitement de l’athérosclérose et du suivi des maladies cardiovasculaires en Belgique pourra être grandement améliorée.

Référence

  1. Étude Novartis iVox disponible sur demande

BE2307250657